Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/450

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toi. En ce qui concerne ton fils, ma fille décidera s’il faut le tuer, ou non. Mais entre dans la demeure, afin d’apprendre, esclave que tu es, à ne jamais outrager les hommes libres !

ANDKOMAKHÈ.

Hélas ! Tu m’as circonvenue par la ruse ; je suis trompée !

MÉNÉLAOS.

Annonce-le à tous ; je ne le nierai pas.

ANDKOMAKHÈ.

Voilà donc ce qui est légitime parmi vous qui habitez les bords de l’Eurotas ?

MÉNÉLAOS.

Et parmi ceux qui habitent Troia et qui se vengent d’avoir été outragés.

ANDKOMAKHÈ.

Penses-tu que les Dieux ne sont plus Dieux, et qu’ils ne tirent pas vengeance ?

MÉNÉLAOS.

Quand elle se manifestera, je la subirai ; mais toi, je te tuerai.

ANDKOMAKHÈ.

Et tu arracheras ce petit de dessous mes ailes ?