malheureux père, je vivrai orphelin dans une demeure déserte, et non dans les bras du père qui m’a engendré !
Hélas ! hélas ! Qu’ai-je recueilli du mal que j’ai eu à enfanter mon fils ? Où est la récompense de mes veilles et de l’éducation maternelle et des insomnies de mes yeux ? où sont les doux baisers de leur bouche ?
Tes fils sont partis, mère ! ils ne sont plus vivants. L’Aithèr les a reçus, réduits en cendre par le feu, et ils se sont envolés vers Aidés !
Père ! tu entends les gémissements de tes fils. Ne vengerai-je pas, un jour, ta mort par les armes ?
Plaise aux Dieux que cela soit, fils !
Puisse un Dieu vouloir que je venge un jour mon père ! Notre malheur ne sommeille pas encore.
Ah ! assez nous lamenter sur la destinée, assez de douleurs !