Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/540

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L’ENFANT.

Les eaux de l’Asopos me verront-elles, un jour, chef des guerriers Argiens armés d’airain et vengeur de mon père mort ?

Strophe III.

Il me semble te voir encore, père, devant mes yeux…

LE CHŒUR.

Poser un cher baiser sur tes joues.

L’ENFANT.

L’appel de ta voix…

LE CHŒUR.

S’est dissipé dans l’air.

L’ENFANT.

Il a laissé un double deuil à ma mère…

LE CHŒUR.

Et à toi ! Et jamais les regrets douloureux de ton père ne te quitteront.

Antistrophe III.

Je porte un tel fardeau qu’il me tue. Allons ! je presserai ces cendres sur ma poitrine.

L’ENFANT.

Je gémis en entendant de si tristes paroles. Mon cœur en est touché.