Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/77

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HÉLÉNÈ.

Je crains les pères de ceux qui sont morts sous Ilios.

ÉLEKTRA.

En effet, tu es violemment accusée par toutes les bouches d’Argos.

HÉLÉNÈ.

Ôte-moi donc cette crainte en me rendant ce service.

ÉLEKTRA.

Je ne pourrais regarder le tombeau de ma mère.

HÉLÉNÈ.

Cependant, certes, il est honteux de faire porter ceci par des servantes.

ÉLEKTRA.

Pourquoi n’envoies-tu pas ta fille Hermionè ?

HÉLÉNÈ.

Il n’est pas honnête à des vierges de paraître dans la foule.

ÉLEKTRA.

Elle montrerait sa gratitude à la morte qui l’a élevée.

HÉLÉNÈ.

Tu as bien dit ; je t’obéirai, jeune fille, et j’enverrai ma fille, car, en effet, tu as bien parlé. Ô fille, Hermionè,