Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vers ton lit, à travers le camp, épouvantés, criant dans l’ombre et troublant l’armée ?

HEKTÔR.

Ainéias, couvre-toi de tes armes !

AINÉIAS.

Qu’est-ce ? Quelqu’un annonce-t-il que l’ennemi prépare quelque embûche dans la nuit ?

HEKTÔR.

Ils fuient et montent sur les nefs.

AINÉIAS.

Quel signe certain peux-tu donner de cela ?

HEKTÔR.

Ils allument pendant toute la nuit des torches flambantes ; et il me semble qu’ils ne resteront pas jusqu’à demain, mais, qu’ayant allumé ces feux, ils vont fuir vers leurs demeures, loin de cette terre, sur les nefs bien munies.

AINÉIAS.

Et toi, que feras-tu, ayant armé tes mains ?

HEKTÔR.

Je les arrêterai de ma lance, tandis qu’ils fuiront et sauteront dans les nefs, et je les chargerai violemment. Il