Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/103

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DOLÔN.

Moi ! Je veux tenter ce danger pour la patrie et aller en espion vers les nefs des Argiens. Puis, ayant connu tous les desseins des Akhaiens, je reviendrai. Je tente ce danger à ces conditions.

HEKTÔR.

Tu portes bravement ton nom, et tu aimes ta patrie, Dolôn ! La maison de ton père était illustre déjà, et maintenant tu la rends deux fois glorieuse.

DOLÔN.

Cette tâche me plaît, mais il faut que la récompense égale la peine. Le salaire ajouté au travail en double le plaisir.

HEKTÔR.

Certes, ceci est juste, je l’avoue. Nomme donc ta récompense, ma royauté exceptée.

DOLÔN.

Je n’envie pas ta royauté pleine d’inquiétudes.

HEKTÔR.

Épouse une des Priamides.

DOLÔN.

Je ne veux point m’unir par des noces à de plus puissants que moi.