Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/122

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ODYSSEUS.

Diomèdès, n’as-tu pas entendu un son d’armes ? N’est-ce qu’un vain bruit qui a frappé mes oreilles ?

DIOMÈDÈS.

Non ! Mais les entraves des roues des chars ont rendu un bruit de fer. La crainte m’avait envahi aussi, avant que j’eusse reconnu le bruit des entraves des chars.

ODYSSEUS.

Vois si, dans l’obscurité, tu ne heurtes pas les sentinelles.

DIOMÈDÈS.

Certes, j’y prendrai garde, bien que j’avance dans les ténèbres.

ODYSSEUS.

Si tu en éveilles une, connais-tu le signal de l’armée ?

DIOMÈDÈS.

Je sais que le mot est Phoibos, l’ayant appris de Dolôn.

ODYSSEUS.

Ah ! Je vois des tentes abandonnées.

DIOMÈDÈS.

Dolôn dit que ce sont celles de Hektôr, contre qui j’ai déjà levé cette épée.