Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/139

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HEKTÔR.

Cet homme ne cessera de répéter les mêmes paroles.

LE CONDUCTEUR DE CHAR.

Qu’il périsse celui qui a fait cela ! Ma langue ne parle pas de toi, comme tu le dis ; mais Dikè sait tout.

HEKTÔR.

Prenez-le, conduisez-le dans ma demeure et guérissez-le de ses plaintes. Pour vous, il faut que vous alliez annoncer ceci à ceux qui sont dans la Ville, à Priamos et aux vieillards, afin qu’ils ensevelissent les morts le long des chemins publics.

LE CHŒUR.

Pourquoi donc, après une si grande félicité, un Daimôn contraire jette-t-il de nouveau Troia dans le deuil ? Que médite-t-il ? Ah ! oh ! oh ! Quelle Déesse, ô Roi, emporte dans ses bras, au-dessus de nos têtes, ce corps récemment tué ? Je regarde ce prodige avec épouvante !

LA MUSE.

Il vous est permis de la voir, Troiens. Moi, la Muse honorée des sages, une des neuf Sœurs, me voici, contemplant mon fils misérablement tué par les ennemis. Le rusé Odysseus, qui l’a égorgé, recevra un jour le châtiment mérité.

Strophe.

Par une lamentation familiale, je gémis sur toi, ô fils, ô