Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/169

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enfants, de leurs mains effrayées, saisissent les robes de leurs mères, et Arès sort de cette embûche, œuvre de la Vierge Pallas ! Et autour des autels ruisselait le carnage des Phryges ; et la funeste solitude, laissant égorger les époux dans leurs lits, donnait la victoire à la Hellas, nourrice de jeunes hommes, et le deuil à la patrie des Phryges !

Hékabè ! vois-tu venir Andromakhè sur un char étranger ? Auprès d’elle, le cher Astyanax, le petit enfant de Hektôr, suit le mouvement de son sein.




HÉKABÈ.

Où vas-tu sur ce char, malheureuse femme, assise sur les armes d’airain de Hektôr et sur les dépouilles des Phryges, conquises par la guerre, et dont le fils d’Akhilleus ornera les temples Phthiotiques, les ayant enlevées de Troia ?

ANDROMAKHÈ.
Strophe I.

Mes maîtres Akhaiens m’emmènent.

HÉKABÈ.

Hélas !

ANDROMAKHÈ.

Pourquoi gémis-tu pour moi ?