Ô toi, fléau des Akhaiens, le premier né de mes enfants, couche-moi, dans le Hadès, auprès de Priamos !
Malheureuse ! Tels sont nos profonds regrets, et nous subissons ces maux, la patrie étant morte ; et les douleurs s’ajoutent aux douleurs par la haine des Dieux, tandis que ton fils échappe à la mort, lui qui a perdu la haute Troia par ses noces odieuses ! Et les cadavres sanglants des morts, à cause de la Déesse Pallas, gisent déchirés par les oiseaux carnassiers, et Troia subit le joug de la servitude !
Ô patrie ! ô malheureuse ! Je gémis de te quitter. Tu vois sa ruine misérable et la demeure où j’ai enfanté ! Ô mes enfants, privée de sa ville, votre mère est aussi séparée de vous ! Quelle lamentation et quel deuil ! Dans notre demeure les larmes amènent les larmes. Celui qui est mort ne pleure plus au moins sur ses douleurs !
Qu’il est doux aux malheureux de pleurer, de gémir lugubrement et de chanter leurs maux !
Vois ceci, ô mère de l’homme qui, autrefois, tua tant d’Akhaiens à l’aide de sa lance.