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LES BAKKHANTES.

Antistrophe I.

Qui est dans le chemin ? Qui est dans le chemin ? Qui est dans la demeure ? Que chacun s’écarte et se taise d’une bouche pieuse, car je vais chanter Évoé, selon le rite, en l’honneur de Dionysos !

Strophe II.

Oh ! heureux celui qui, sachant les Mystères des Dieux, purifie sa vie et consacre son âme par des purifications sacrées, dansant sur les montagnes avec les Bakkhantes, et qui, accomplissant selon le rite les Orgies de la grande Mère Kybéla, agitant le thyrse et couronné de lierre, honore Dionysos ! Allez, Bakkhantes ! Allez, Bakkhantes ! Suivez le Dieu Bromios, Dionysos, fils d’un Dieu, et, des montagnes phrygiennes, portez Bromios dans les larges villes de la Hellas !

Antistrophe II.

Lui que sa mère, autrefois, dans les peines de l’enfantement, enveloppée de la foudre de Zeus, rejeta de son sein, privée elle-même de la vie par un coup foudroyant ! Et, aussitôt, le Kronide Zeus le reçut, et, le cachant dans sa cuisse, il l’y enferma à l’aide d’agrafes d’or, pour le dérober à Hèra. Puis, quand les Moires eurent formé le Dieu aux cornes de taureau, il l’enfanta et le couronna de serpents ; et c’est de là que les Mainades porte-thyrses, ayant pris ceux-ci, les mêlèrent à leurs cheveux.

Strophe III.

Ô Thèba, nourrice de Sémélè, couronne-toi de lierre !