Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/301

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ALKMÈNA.

Pourquoi toute la demeure s’emplit-elle de cris ? Iolaos, quelque héraut d’Argos te fait-il de nouveau violence ? Toutes mes forces sont épuisées, mais sache, Étranger, que tu n’emmèneras jamais mes enfants, moi vivante, ou qu’on ne me dise plus la mère de Hèraklès ! Si tu les touches, tu soutiendras un combat honteux contre deux vieillards.

IOLAOS.

Aie le cœur ferme, vieille femme, et ne crains rien. Ce n’est point un héraut d’Argos, apportant une nouvelle ennemie.

ALKMÈNA.

Pourquoi as-tu donc poussé cette clameur messagère de la crainte ?

IOLAOS.

Je t’ai appelée afin que tu sortisses du Temple pour venir à moi.

ALKMÈNA.

Je ne savais pas cela. Quel est celui-ci ?

IOLAOS.

Il annonce l’arrivée du fils de ton fils.

ALKMÈNA.

Salut à toi à cause de cette nouvelle ! Mais pourquoi,