Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/300

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LE SERVITEUR.

Lève-toi, dresse la tête.

IOLAOS.

Je suis vieux et n’ai plus de forces.

LE SERVITEUR.

Cependant je viens t’apporter une grande joie.

IOLAOS.

Qui es-tu ? Je ne me rappelle pas où je t’ai rencontré.

LE SERVITEUR.

Je suis le serviteur de Hyllos. En me voyant, ne me reconnais-tu pas ?

IOLAOS.

Ô très cher ! tu viens donc nous sauver de nos misères ?

LE SERVITEUR.

Certes ! Et, maintenant, déjà tu es heureux.

IOLAOS.

Ô mère d’un fils illustre, Alkmèna ! sors ! Entends cette très douce nouvelle ! Depuis longtemps, anxieuse de ces enfants, tu rongeais ton cœur dans l’attente de leur arrivée.