Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/314

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ce que tu m’as dit quand j’ai commencé mon récit. Fais-moi libre, car, en de telles occasions, il convient que les bien nés aient une bouche véridique.




LE CHŒUR.
Strophe I.

La danse me plaît quand la volupté de la flûte harmonieuse résonne dans le festin. Aphrodita aussi m’est chère. Mais il est également agréable de voir la félicité de ses amis qui, auparavant, étaient malheureux. La Moire qui amène les fins fait naître de nombreuses choses ; et Aiôn aussi, l’enfant de Kronos.

Antistrophe I.

Tu marches, ô Cité, dans le sentier de la justice ! Il faut que tu ne le quittes jamais et que tu honores les Dieux. Celui qui nie cela tombe dans la démence, lorsque les preuves en sont manifestes. Un Dieu, en effet, donne aussitôt cet avertissement éclatant, en abattant sans cesse l’orgueil des pervers.

Strophe II.

Ton fils habite dans l’Ouranos, ô vieille femme ! et il dément ainsi le bruit qu’il est descendu dans la demeure d’Aidès après avoir eu le corps brûlé par la flamme ardente du feu ; et, dans la Cour d’or, il a partagé le lit aimable de Hèbè. Ô Hyménaios, tu as glorifié deux enfants de Zeus !

Antistrophe II.

De telles choses arrivent à beaucoup. On dit que Pallas