Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/349

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HÉLÉNÈ.

Mais tu as autour du corps des vêtements en lambeaux.

MÉNÉLAOS.

Arrête ton pied rapide ; ne crains rien.

HÉLÉNÈ.

Je m’arrête, puisque je touche ce tombeau.

MÉNÉLAOS.

Qui es-tu ? Combien je suis frappé de ta vue, ô femme !

HÉLÉNÈ.

Et toi, qui es-tu ? Je te fais la même question.

MÉNÉLAOS.

Jamais je n’ai vu une telle ressemblance !

HÉLÉNÈ.

Ô Dieux ! Car c’est un don divin que de reconnaître ses amis.

MÉNÉLAOS.

Es-tu Hellène, ou née ici ?

HÉLÉNÈ.

Je suis Hellène. Mais je désire connaître aussi ton pays.

MÉNÉLAOS.

Femme ! tu es merveilleusement semblable à Hélénè !