Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/399

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Antistrophe I.

Et là tu rencontreras peut-être les Leukippides, au bord du fleuve, ou devant le temple de Pallas ; et, après un si long temps, tu te mêleras enfin aux danses et aux nocturnes fêtes joyeuses de Hyakinthos que tua Phoibos en cherchant à l’atteindre de son disque ; d’où vint que le fils de Zeus ordonna que la terre Lakainienne célébrât ce jour par des sacrifices solennels. Et tu y rencontreras aussi la fille que tu as laissée dans ta demeure, et pour qui les torches nuptiales ne se sont point encore allumées.

Strophe II.

Plût aux Dieux que nous fussions portées dans l’air comme les oiseaux de la Libya, qui, par masse serrée, s’enfuient loin des tempêtes d’hiver, obéissant à la voix du plus vieux qui les mène, et qui volent à grand bruit vers les plaines fertiles et chaudes ! Oiseaux aux longs cous, émules des nuées, allez vers les Pléiades et le nocturne Oriôn ; et, vous arrêtant sur l’Eurotas, annoncez que Ménélaos, ayant pris la Ville de Dardanos, revient dans sa demeure.

Antistrophe II.

Venez enfin, sur votre char attelé de chevaux, au travers de l’Aithèr, Enfants Tyndarides, qui habitez l’Ouranos sous les tourbillons des astres resplendissants ! Sauvez Hélénè en faisant courir sur la glauque mer, sur les eaux bleues et les flots blancs de la mer, un souffle propice aux marins et envoyé par Zeus ! Chassez loin de votre sœur la renommée honteuse de noces Barbares, dont elle a été