Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/406

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THÉOKLYMÈNOS.

Il ne te convient pas de juger de mes actions.

LE CHŒUR.

Pourquoi non, si je parle pour le mieux ?

THÉOKLYMÈNOS.

J’obéirai donc, et on me commandera !

LE CHŒUR.

Sois le maître pour le bien et non pour ce qui est juste.

THÉOKLYMÈNOS.

Tu sembles souhaiter la mort !

LE CHŒUR.

Tue-moi ! mais je ne te permettrai pas de tuer ta sœur ; car il est très glorieux à des esclaves de mourir pour leurs maîtres.




LES DIOSKOURES.

Réprime ta colère qui ne te mène pas droit, Théoklymènos, Roi de cette terre ! Nous te parlons, nous, les Dioskoures, que Lèda enfanta autrefois, ainsi que Hélénè qui a fui de ta demeure. Tu t’irrites pour des noces qui ne t’étaient point destinées ; et la jeune fille née d’une Déesse Nèrèide, Théônoé, ta sœur, ne t’a point outragé en respectant la volonté des Dieux et les justes ordres de