Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/445

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XOUTHOS.

Que cette parole m’est douce !

IÔN.

Ô jour heureux !

XOUTHOS.

Certes, il me rend heureux.

IÔN.

Ô chère mère ! ne pourrais-je aussi voir ton visage ? Maintenant, je désire te voir plus que jamais, qui que tu sois ! Mais peut-être es-tu morte, et ne le pourrai-je pas !

LE CHŒUR.

Je prends part aux félicités des demeures. Cependant, je voudrais voir ma maîtresse heureuse de ses enfants, ainsi que la race d’Érékhtheus.

XOUTHOS.

Ô fils ! dans ta recherche, un Dieu a bien mené les choses. Il t’a réuni à moi, et tu as retrouvé à ton tour quelqu’un de très cher que tu ne connaissais pas auparavant. Ton désir légitime est aussi le mien, que tu retrouves ta mère, et que je retrouve celle de qui tu es né. Mais laissons faire au temps, et peut-être la retrouverons-nous. Cependant, quittant le Temple du Dieu et ta vie incertaine, viens, voulant ce que veut ton père, dans Athèna où t’attendent l’heureux sceptre paternel et de grandes richesses, et ne craignant plus un de ces deux