Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/461

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KRÉOUSA.

Il est mort, ô vieillard ! exposé aux bêtes fauves.

LE VIEILLARD.

Il est mort ? Le cruel Apollôn ne l’a donc pas secouru ?

KRÉOUSA.

Il ne lui a porté aucun secours. Il est nourri dans le Hadès.

LE VIEILLARD.

Mais qui l’a exposé ? Certes, ce n’est pas toi ?

KRÉOUSA.

Moi, dans la nuit noire, enveloppée de péplos.

LE VIEILLARD.

Et personne n’a su que tu exposais ton fils ?

KRÉOUSA.

Personne ; le malheur et le mystère seulement.

LE VIEILLARD.

Mais comment as-tu osé abandonner ton fils dans l’antre ?

KRÉOUSA.

Comment ? Après bien des plaintes lamentables.