Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/463

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KRÉOUSA.

Telle est la destinée des mortels. Rien ne demeure stable.

LE VIEILLARD.

Ne gémissons donc pas davantage, ô fille !

KRÉOUSA.

Que faut-il donc que je fasse ? Le malheur ne sait à quoi se résoudre.

LE VIEILLARD.

Venge-toi du Dieu qui, le premier, t’a outragée.

KRÉOUSA.

Comment, moi, mortelle, l’emporterais-je sur les Tout-puissants ?

LE VIEILLARD.

Mets le feu au Temple vénérable de Loxias !

KRÉOUSA.

Je crains, ayant déjà bien assez de misères.

LE VIEILLARD.

Ose au moins des choses possibles : tue ton mari !

KRÉOUSA.

Je respecte notre hyménée, pour le temps où il était bon pour moi.