Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/477

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

KRÉOUSA.

À quoi me servira-t-il ?

LE CHŒUR.

Il n’est point permis de tuer un suppliant.

KRÉOUSA.

Mais je meurs par la loi !

LE CHŒUR.

Si tu avais été arrêtée.

KRÉOUSA.

Mais voici les cruels exécuteurs qui viennent ici avec des épées tirées.

LE CHŒUR.

Assieds-toi à l’autel. Si tu mourais ici, tu infligerais par ton meurtre une exécration à tes meurtriers. Mais il faut subir la destinée.




IÔN.

Ô Kèphisos à la face de taureau ! quelle Ékhidna as-tu engendrée, quel dragon jetant par les yeux une flamme meurtrière ? Quelle audace n’a-t-elle pas, non moins féroce que le sang de Gorgô dont elle a voulu me tuer ? Saisissez-la ! et que les tresses de sa chevelure restent, arrachées, aux rochers du Parnasos d’où elle sera préci-