Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/488

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KRÉOUSA.

Puissé-je être éprouvée en ceci, fils !

IÔN.

Cette corbeille est-elle vide, ou renferme-t-elle quelque chose ?

KRÉOUSA.

Tes langes, dans lesquels je t’ai exposé autrefois.

IÔN.

Me les nommeras-tu avant de les voir ?

KRÉOUSA.

Si je ne les nomme, je meurs volontiers !

IÔN.

Parle ! car ta confiance a quelque chose d’étrange.

KRÉOUSA.

Vois cette couverture que j’ai tissée autrefois, étant toute jeune.

IÔN.

Comment est-elle ? Il y a beaucoup d’œuvres semblables de jeunes filles.

KRÉOUSA.

Non achevée, mais telle qu’un essai de navette.