Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/498

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toi, femme, à ton tour, prends possession de ton bien. Salut ! vos peines sont finies, et je vous promets une heureuse destinée.

IÔN.

Ô Pallas, fille du très grand Zeus, nous en croyons tes paroles sans réserves ! Il est certain pour moi que je suis fils de Loxias et de celle-ci ; et, même auparavant, la chose n’était pas incroyable.

KRÉOUSA.

Maintenant, écoute-moi. Je loue Phoibos que j’avais d’abord blâmé, puisqu’il me rend ce fils qu’il avait négligé autrefois. Ces portes et les Oracles du Dieu me sont aujourd’hui propices, eux qui m’étaient ennemis naguère. Maintenant donc, nous suspendons joyeusement nos mains aux anneaux, et je salue les portes.

ATHANA.

Je t’approuve, ayant ainsi changé de pensée, de remercier le Dieu par tes louanges. Les volontés des Dieux sont lentes, mais elles ne sont jamais vaines.

KRÉOUSA.

Ô fils, regagnons la patrie !

ATHANA.

Allez ! Je vous suivrai.

IÔN.

Certes, en bonne compagne de route !