Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/51

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tablettes dans Argos, et ce qu’il faut que je dise venant de toi.

IPHIGÉNÉIA.

Dis à Orestès, fils d’Agamemnôn : — Iphigénéia, qui fut sacrifiée dans Aulis, t’envoie ceci. Elle est vivante, bien qu’elle ne vive plus pour les siens. —

ORESTÈS.

Où est-elle donc ? A-t-elle revécu après être morte ?

IPHIGÉNÉIA.

C’est elle que tu vois. Ne m’interromps pas : — Ramène-moi dans Argos, ô frère, avant que je meure, loin de cette terre Barbare. Arrache-moi aux immolations de la Déesse où mon devoir est d’égorger les étrangers ! —

ORESTÈS.

Pyladès, que dirai-je ? En quel lieu sommes-nous ?

IPHIGÉNÉIA.

Ou je ferai des imprécations contre ta race, Orestès ! — Je dis deux fois son nom pour que tu le saches.

PYLADÈS.

Ô Dieux !

IPHIGÉNÉIA.

Pourquoi invoques-tu les Dieux en ce qui me concerne ?