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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/542

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LE CHŒUR.

Hélas ! quel égorgement !

AMPHITRYÔN.

Ah ! ah ! vous me tuerez !

LE CHŒUR.

Il se soulève de terre.

AMPHITRYÔN.

Ne vous lamenterez-vous point à voix basse, ô vieillards ! de peur que, s’il se réveille, il ne rompe ses liens, ruine la Ville, tue son père et renverse la demeure ?

LE CHŒUR.

Cela m’est impossible, impossible !

AMPHITRYÔN.

Taisez-vous, pour que j’écoute sa respiration et prête l’oreille !

LE CHŒUR.

Dort-il ?

AMPHITRYÔN.

Oui ! Il dort d’un sommeil funeste, lui qui a tué sa femme, qui a égorgé ses enfants percés par son arc strident !

LE CHŒUR.

Gémis donc !