Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/561

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AMPHITRYÔN.

La patrie où il est né est heureuse en enfants !

HÈRAKLÈS.

Thèseus ! retournons afin que je contemple mes fils.

THÈSEUS.

Ceci allègera-t-il ta douleur ?

HÈRAKLÈS.

Je le désire ; et je veux les serrer contre le cœur de leur père.

AMPHITRYÔN.

Les voici, ô fils ! Tu demandes une chose qui m’est douce.

THÈSEUS.

Ne te souvient-il plus de tes travaux ?

HÈRAKLÈS.

Tout ce que j’ai souffert est au-dessous de ce que je souffre.

THÈSEUS.

Si on te voyait ainsi tel qu’une femme, on te blâmerait.

HÈRAKLÈS.

Tu me vois tombé bien bas ; mais, naguère, tu ne me jugeais point tel, je pense ?