Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/58

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une heureuse voie, montrera aux deux Atréides abandonnés la fin de leurs misères !

LE CHŒUR.

Entre toutes les choses admirables qu’on ne peut exprimer, en voici que j’ai vues moi-même et entendues.

PYLADÈS.

À la vérité, Orestès, il est juste que des amis qui retrouvent des amis se pressent de leurs mains ; mais il faut maintenant, cessant de gémir, en venir à ceci : comment trouverons-nous un moyen de salut et quitterons-nous cette terre Barbare ? Il appartient aux sages de ne pas manquer à la fortune, et d’agir de façon opportune, sans se livrer à une joie intempestive.

ORESTÈS.

Tu as bien dit ; mais je pense que la fortune est avec nous. L’aide divine est plus efficace pour qui a le cœur plus décidé.

IPHIGÉNÉIA.

Cependant, rien ne m’empêchera ni ne me détournera de demander quelle est la destinée d’Élektra. Tout ce que j’en saurai me sera cher.

ORESTÈS.

Elle est épouse de celui-ci, et mène une vie heureuse.