Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/589

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les richesses, par lesquelles nous pouvons recevoir des hôtes et nous sauver nous-mêmes dans la maladie. Mais elles servent peu pour la nourriture de chaque jour ; car tout homme, riche ou pauvre, est rassasié de la même façon.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Nefs illustres qui, à l’aide d’innombrables avirons, avez abordé autrefois Troia, dansant avec les Nèrèides, là où le Dauphin, ami de la flûte, sautait autour des proues bleues, et conduisant le fils de Thétis, Akhilleus aux pieds légers, avec Agamemnôn, vers les rives troiennes du Simoïs !

Antistrophe I.

Les Nèrèides, ayant quitté les rivage de l’Euboia, lui portaient les armes bien travaillées sur les enclumes d’or de Hèphaistos, à travers le Pèlios et les hauts bois sacrés de l’Ossa et les cavernes des Nymphes, où son père cavalier élevait la lumière de la Hellas, le fils de la maritime Thétis, Akhilleus aux pieds légers, soutien des Atréides.

Strophe II.

J’ai appris d’un homme revenu d’Ilios dans le port Nauplien, que sur l’orbe de ton illustre bouclier, ô Enfant de Thétis, étaient sculptées ces images, terreur des Phryges : Sur le rebord du bouclier, Perseus volant sur la mer avec ses talonnières ailées, et portant la face de