Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/590

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Gorgô décapitée, puis, le messager de Zeus, Hermès, le fils agreste de Maia ;

Antistrophe II.

Et, au milieu du bouclier resplendissant, l’orbe éclatant de Hèlios, sur ses chevaux ailés, et les chœurs aithéréens des astres, les Pléiades, les Hyades, formidables aux yeux de Hektôr ! Et sur ton casque orné d’images d’or étaient des Sphinges qui portaient entre leurs ongles une proie célébrée par les Aoides. Et sur l’armure des flancs, la lionne Khimaira, soufflant du feu, se précipitait, voulant saisir le Cheval Peirènaien !

Épôde.

Enfin, sur la lance qui donne la mort s’agitaient quatre chevaux ; et une noire poussière montait autour de leur dos. Et tu as tué un tel Roi de porteurs de lances, ton mari, ô Tyndaris, ô femme mauvaise ! C’est pourquoi, un jour, les Ouranides t’enverront la mort, et, un jour, un jour, je verrai de ta gorge sanglante couler ton sang répandu par l’épée !




LE VIEILLARD.

Où est la jeune fille vénérable, ma Maîtresse, la fille d’Agamemnôn, que j’ai élevée autrefois ? Que l’accès de cette demeure est difficile pour les pieds d’un vieillard ridé ! Cependant, pour aller vers des amis, il faut traîner son épine dorsale ployée en deux, et ses genoux tremblants. Ô fille ! car je te vois maintenant auprès de la demeure, je viens, t’apportant ce jeune agneau choisi dans