Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/598

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ORESTÈS.

Allons ! Conseille-moi donc, ô vieillard, sur le reste.

LE VIEILLARD.

Écoute-moi donc, car une pensée m’arrive soudainement.

ORESTÈS.

Puisses-tu me donner un bon avis, et puissé-je en user !

LE VIEILLARD.

J’ai vu Aigisthos en venant ici.

ORESTÈS.

Je comprends ce que tu as dit. En quels lieux ?

LE VIEILLARD.

Près de ces champs où paissent les chevaux.

ORESTÈS.

Que faisait-il ? Je vois une espérance briller dans mon malheur.

LE VIEILLARD.

Il préparait une fête pour les Nymphes, m’a-t-il semblé.

ORESTÈS.

Pour les enfants qu’il élève, ou pour ceux qu’il aura ?

LE VIEILLARD.

Je ne sais qu’une seule chose, c’est qu’il se prépare à un sacrifice de bœufs.