combats sous Ilios, ceins ta chevelure de ces couronnes ! Tu rentres, en effet, non après une course de six plèthres, mais ayant tué Aigisthos, l’ennemi, l’égorgeur de notre père. Et toi, qui te tiens à ses côtés, fils d’un père très pieux, Pyladès, reçois cette couronne de ma main, car tu as eu une part égale du péril. Que je vous voie toujours heureux !
Remercie d’abord les Dieux de cette bonne fortune, Èlektra, car ils en sont les auteurs ; et tu me loueras ensuite, moi qui ai servi d’instrument aux Dieux et à la fortune. Je n’ai pas agi en paroles, mais j’ai vraiment tué Aigisthos, et, afin que chacun le sache clairement, je t’apporte le mort lui-même. Jette-le, si tu veux, en proie aux bêtes fauves et aux oiseaux carnassiers, race de l’Aithèr, ou suspends-le à un pieu, car il est maintenant ton esclave, lui qui, naguère, était appelé ton Maître.
J’ai honte, et cependant je désire parler.
Qu’est-ce ? Dis ! tu n’as rien à craindre.
Je crains d’exciter la haine, si j’outrage les morts.
Personne ne te blâmera pour ceci.