Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/611

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LE CHŒUR.
Strophe.

Mêle tes pieds à notre danse, ô chère, comme un faon ouranien qui saute légèrement et avec grâce ! Ton frère a remporté, par cette victoire, une couronne plus glorieuse qu’aux bords de l’Alphéos. Unis ton chant de triomphe à notre danse !

ÈLEKTRA.

Ô Lumière ! ô resplendissement du char de Hèlios ! ô terre ! ô ténèbres, qui couvriez auparavant mes yeux ! Maintenant ils sont ouverts et regardent librement, puisque Aigisthos, le meurtrier de mon père, a succombé ! Allons ! tous les ornements de la chevelure que je possède et que contiennent mes demeures, je les apporterai, ô chères, et j’en couronnerai la tête de mon frère victorieux !

LE CHŒUR.
Antistrophe.

Apporte donc des ornements pour sa tête ; et notre danse agréable aux Muses commencera. Maintenant les anciens Rois qui nous sont chers commanderont à cette terre légitimement enlevée à des hommes iniques. C’est pourquoi, faisons retentir nos clameurs de joie !




ÈLEKTRA.

Ô victorieux ! Orestès ! fils d’un père victorieux dans les