Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/644

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ODYSSEUS.

Vends-nous la nourriture dont nous manquons.

SEILÈNOS.

Il n’y a, ainsi que j’ai dit, rien autre chose que cette chair.

ODYSSEUS.

Mais c’est un excellent remède à la faim.

SEILÈNOS.

Voici. En plus, du fromage fait de lait caillé, et du lait de vache.

ODYSSEUS.

Apportez ! La lumière convient aux achats.

SEILÈNOS.

Mais toi, dis-moi, combien d’or me donneras-tu en retour ?

ODYSSEUS.

Je n’apporte point d’or, mais la liqueur de Dionysos.

SEILÈNOS.

Oh ! la très chère parole que tu as dite ! C’est ce dont nous manquons depuis longtemps.

ODYSSEUS.

Et même, c’est Marôn, le fils du Dieu, qui m’a donné cette liqueur.