Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/668

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LE KYKLÔPS.

Certes, par Zeus ! Et je t’enlève de la demeure de Dardanos.

SEILÈNOS.

Je meurs, enfants ! Je vais subir un mal abominable !

LE CHŒUR.

Tu blâmes et tu outrages ton amant qui est ivre ?

SEILÈNOS.

Hélas sur moi ! Voilà un vin qui va me sembler très amer !




ODYSSEUS.

Maintenant, allons ! fils de Dionysos, enfants de bonne race ! L’homme est là dedans. Dompté bientôt par le sommeil, il rejettera de son noir gosier les chairs dévorées. Le tison rend déjà de la fumée ; il ne reste rien à préparer pour que nous crevions l’œil du Kyklôps. Montre que tu es un homme !

LE CHŒUR.

Nous aurons un cœur de roche et d’acier. Cependant, entre avant que notre père souffre quelque infamie, car, ici, tout est prêt à agir pour toi.

ODYSSEUS.

Hèphaistos, Roi Aitnaien ! brûle l’œil clair de notre