Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/69

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joues et par tes genoux ! par tout ce qui vous est cher dans vos demeures, par votre père, votre mère et vos enfants, si quelqu’unes de vous en ont ! Que dites-vous ? Laquelle consent ou refuse ? Parlez ! Si vous n’approuvez pas mes paroles, nous sommes perdus, moi et mon malheureux frère.

LE CHŒUR.

Aie bon courage, chère Maîtresse, et ne songe qu’à ton salut. Pour moi, que le grand Zeus le sache ! je garderai tous les secrets que tu me confies.

IPHIGÉNÉIA.

Que tout vous réussisse pour ces paroles, et soyez heureuses ! Pour toi, et pour toi aussi, hâtez-vous d’entrer dans le temple. Le Roi de cette terre viendra bientôt pour savoir si le sacrifice des étrangers est accompli.




IPHIGÉNÉIA.

Ô Vénérable ! qui, sur le rivage d’Aulis, m’as délivré de la main meurtrière de mon père, sauve-moi maintenant encore, ainsi que ceux-ci, ou, jamais plus, aucun homme n’en croira la parole de Loxias. Mais, sois-nous propice, et quitte cette terre barbare pour Athèna. Il ne te convient pas, en effet, de rester ici, quand tu peux habiter une Ville heureuse.