Page:Euripide - Electre, 1908, trad. Herold.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ORESTE.

Veut-il les remercier de ses enfants, ou bien les rendre favorables à une naissance prochaine ?

LE VIEILLARD.

Je ne sais rien, sinon qu’il s’apprêtait à immoler des bœufs.

ORESTE.

Y avait-il avec lui des citoyens, et combien ? ou était-il seul avec ses esclaves ?

LE VIEILLARD.

Pas un Argien n’était là, mais une poignée d’étrangers.

ORESTE.

N’a-t-il pas avec lui quelqu’un, vieillard, qui, à me voir, me reconnaisse ?

LE VIEILLARD.

Ce sont des esclaves qui, certes, ne t’ont jamais vu.

ORESTE.

Si nous l’emportions, nous seraient-ils favorables ?

LE VIEILLARD.

Oui, c’est le propre des esclaves, et qui tourne à ton avantage.

ORESTE.

Et comment m’approcher de lui ?

LE VIEILLARD.

Va en un lieu d’où, tandis qu’il sacrifiera ses bœufs, il te voie.

ORESTE.

Il est, paraît-il, dans des champs près de la route ?