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Page:Euripide - Electre, 1908, trad. Herold.djvu/44

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LE VIEILLARD.

Oui ; t’ayant vu, il t’invitera au repas.

ORESTE.

Convive amer, si le Dieu le veut.

LE VIEILLARD.

Le reste… avise toi-même selon les circonstances.

ORESTE.

C’est bien dit… Et celle qui m’enfanta, où est-elle ?

LE VIEILLARD.

À Argos, mais, dans l’ombre, elle ira au festin.

ORESTE.

Pourquoi ma mère n’est-elle pas sortie avec son époux ?

LE VIEILLARD.

Elle a craint le reproche des citoyens et est restée dans sa demeure.

ORESTE.

Je vois… Elle sent qu’elle est suspecte à la ville.

LE VIEILLARD.

Il en est ainsi : car on hait la femme impie.

ORESTE.

Comment les tuerai-je, elle et lui, en même temps ?

ÉLECTRE.

C’est moi qui préparerai le meurtre de ma mère.

ORESTE.

La fortune fera réussir mon entreprise.

ÉLECTRE, montrant le vieillard.

Que celui-ci nous rende service à tous deux.