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Page:Euripide - Electre, 1908, trad. Herold.djvu/45

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LE VIEILLARD.

Certes ! Mais comment combines-tu le meurtre de ta mère ?

Un silence.
ÉLECTRE.

Va-t-en, vieillard, vers Clytemnestre, et dis-lui que j’ai accouché d’un enfant mâle.

LE VIEILLARD.

Auras-tu enfanté depuis longtemps ou non ?

ÉLECTRE.

Depuis dix jours ; voici le temps où l’accouchée se purifie.

LE VIEILLARD.

En quoi cela sert-il au meurtre de ta mère ?

ÉLECTRE.

Elle viendra, quand elle aura appris mes couches.

LE VIEILLARD.

Pourquoi ? Crois-tu, ma fille, qu’elle ait souci de toi ?

ÉLECTRE.

Oui ; elle pleurera même sur le rang de l’enfant.

LE VIEILLARD.

Peut-être, mais revenons à notre sujet.

ÉLECTRE.

Si elle vient ici… c’est certain, elle est morte…

LE VIEILLARD.

J’accorde qu’elle franchisse les portes de la maison…

ÉLECTRE.

Il est facile de les changer en les portes d’Hadès.