Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/111

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[790] Une seule chose est à craindre.

Pylade

Quel est ce nouvel obstacle ?

Oreste

C’est que les déesses ne m’agitent de leurs fureurs.

Pylade

J’aurai soin de toi.

Oreste

C’est une tâche pénible de soutenir un homme que le mal accable.

Pylade

Elle ne le sera point pour moi.

Oreste

Crains de participer à ma fureur.

Pylade

J’en courrai la chance.

Oreste

Tu ne le crains pas ?

Pylade

La crainte est le fléau de l’amitié.

Oreste

Pars donc ; je te suis comme mon pilote fidèle.

Pylade

Mon amitié veillera sur toi.

Oreste

Conduis-moi vers le tombeau de mon père.

Pylade

Dans quelle intention ?

Oreste

Pour le prier de conserver mes jours.

Pylade