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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/130

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Je te fais une libation de mes larmes.

Pylade

Et moi, de mes soupirs.

Pylade

[1240] C’est assez ; hâtons-nous d’agir. Si les supplications peuvent pénétrer dans les entrailles de la terre, il nous entend. Et toi, Jupiter, auteur de ma race, et toi, Justice auguste, accordez un heureux succès à Oreste, à Électre, et à moi ; un même combat, une même vengeance attend les trois amis ; ils vivront ou mourront ensemble.

Electre

Jeunes filles de Mycènes, qui tenez le premier rang dans Argos, ville des Pélasges !

Le Chœur

Pourquoi m’appelles-tu, auguste princesse ? car ce titre te reste encore dans la ville de Danaüs.

Electre

Restez là, vous, vers ce grand chemin ; et vous, vers cet autre sentier, pour garder le palais.

Le Chœur

Pourquoi me donnes-tu cet ordre ? Parle, chère électre.

Electre

[1255] Je crains que quelqu’un ne s’approche du palais dans un dessein homicide, et ne découvre de nouveaux malheurs.

Premier Demi-Chœur

Courez ; hâtons-nous : pour moi, je vais garder ce sentier du côté du soleil levant.

Deuxième Demi-Chœur