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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/135

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tête, et demeurez tranquilles ; que Ménélas sache qu’il a affaire à des hommes et non à de lâches Phrygiens, et qu’il reçoive le traitement dû à sa perfidie. Mes amies, faites du bruit ; que vos cris retentissent aux portes du palais, de peur que le meurtre n’épouvante les habitants d’Argos, et ne les amène au secours des habitants du palais, avant que je n’aie vu de mes yeux le cadavre d’hélène baigné dans son sang, ou avant d’avoir entendu le récit de quelqu’un de ses serviteurs ; car, si je sais une partie des faits, tout ne m’est pas également connu.

Elle entre dans le palais
Le Chœur

C’est avec justice que la vengeance des dieux a fondu sur hélène ; car elle avait rempli toute la Grèce de larmes, pour le funeste berger de l’Ida, ce Pâris qui entraîna la Grèce vers Ilion. Mais faites silence ; j’entends du bruit à la porte du palais : voici un des Phrygiens qui sort ; il pourra nous apprendre ce qui se passe au dedans.

Le Phrygien

[1369] J’ai échappé au fer argien et à la mort, et je fuis avec la chaussure phrygienne, au delà des lambris de cèdre et des simples ornements de l’architecture dorique. Sur