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Ne porte pas les mains sur moi ; garde-toi de me toucher.
La Nourrice.
J’embrasse tes genoux, ne me perds pas.
Hippolyte.
Comment puis-je te perdre ? Tes discours, disais-tu, n’ont rien de criminel.
La Nourrice.
Ces paroles, mon fils, n’étaient pas faites pour être divulguées.
Hippolyte.
Ce qui est honnête n’en est que plus honorable à dire à tous.
La Nourrice.
Mon fils, ne viole pas tes serments.
Hippolyte.
Ma bouche a juré, mais non mon cœur.
La Nourrice.
Que fais-tu, mon fils ? tu vas perdre tes amis.
Hippolyte.
Je les ai en horreur ; nulle âme coupable n’est mon amie.
La Nourrice.
Pardonne ; il est dans la nature de l’homme de faire des fautes.
Hippolyte.
Ô Jupiter, pourquoi as-tu mis au monde les femmes, cette race de mauvais aloi ? Si tu voulais donner l’existence au genre humain, il ne fallait pas le faire naître des femmes :