Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/487

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souhaité À Adraste avec ses Argiens, lorsqu’il les conduisit des bords de l’Inachus contre la ville de Cadmus.


LE CHŒUR

Comment le fils d’Égée et ses compagnons d’armes ont-ils remporté la victoire ? Dis-le-nous ; ton récit nous réjouira.


LE MESSAGER.

Les brillants rayons du soleil tombaient à plomb sur la terre. À la porte Électre, je fus spectateur du combat, du haut d’une tour d’où la vue s’étendait au loin. Je vois les trois tribus qui formaient les trois corps d’armée : l’un, pesamment armé, s’étendait sur les bords de l’Ismène, comme le voulaient les principes de la guerre ; puis le chef lui-même, le noble fils d’Égée, avec les habitants de l’antique Cécropie, postés à l'aile droite ; enfin les Paraliens, armés de lances, étaient près de la fontaine de Mars : la cavalerie était partagée en nombre égal aux deux flancs de l’armée, et les chars derrière le tombeau d’Amphion. Les Thébains étaient rangés au-devant des murs ; ils avaient mis derrière eux les corps pour lesquels on allait combattre. La cavalerie était opposée à la cavalerie, les chars vis-à-vis des chars. Alors le héraut de Thésée parla en ces termes : « Guerriers, faites silence ; silence, bataillons thébains, écoutez-moi : nous venons réclamer les morts pour les ensevelir, conformément aux lois de la Grèce entière, et non pour renouveler le carnage. » À ces paroles Créon ne répondit rien, mais il resta en silence sous les armes. Les conducteurs des quadriges commencent aussitôt le combat ; et, en poussant