Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/486

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DEUXIÈME
DEMI-CHŒUR.

Si les dieux me donnaient des ailes, pour voler vers la ville arrosée par deux fleuves !


PREMIER
DEMI-CHŒUR.

Tu connaîtrais le sort de nos amis.


PREMIER
DEMI-CHŒUR.

Quel sort est réservé au vaillant chef de cette contrée ?


PREMIER
DEMI-CHŒUR.

Invoquons encore une fois les dieux : cette confiance est le premier remède à nos craintes.


LE CHŒUR

Ô Jupiter, époux de la fille d’Inachus, notre antique mère, prête à cette ville un appui secourable. Ces guerriers qui furent ta gloire et l’appui d’Argos, je brûle de venger leur outrage, en les plaçant sur le bûcher.


LE MESSAGER.

Femmes, je vous apporte d’heureuses nouvelles ; j’ai échappé moi-même au danger (car je fus fait prisonnier dans le combat que les bataillons des sept chefs livrèrent sur les bords de Dircé), et je vous annonce la victoire de Thésée. Pour vous épargner de longues questions, j’étais serviteur de Capanée, que Jupiter a écrasé des éclats de sa foudre.


LE CHŒUR

Ami, tu nous donnes une agréable nouvelle, en nous annonçant ta délivrance et le succès de Thésée : si de plus l’armée d’Athènes est saine et sauve, toutes tes nouvelles seront heureuses.


LE MESSAGER.

Elle est saine et sauve ; elle a eu un succès tel que je l’aurais