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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/506

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DEMI-CHŒUR.

Déposer un tendre baiser sur ton visage.


LE CHŒUR

Le bruit de tes paroles s’évanouit dans les airs : double douleur et pour ta mère et pour toi, qui n’oubliera jamais le malheur dont ton père fut victime.


DEMI-CHŒUR.

Doux et cruel fardeau, sous qui mon cœur succombe ! je presserai ces cendres contre mon sein.


L’ENFANT.

Je me lamente en entendant ces tristes paroles ; elles ont ému mon cœur.


LE CHŒUR

Ô mon fils, tu n’es plus : je ne te verrai plus, image chérie de ta mère !


THÉSÉE.

Adraste, et vous femmes d’Argos, vous voyez ces enfants, qui portent dans leurs mains les cendres des héros qui leur ont donné le jour ! je les ai reconquises, et c’est Athènes ainsi que moi qui vous les donne. Conservez-en le souvenir reconnaissant, en voyant ce que vous avez obtenu de moi. Je vous adresse à tous le même avis, d’honorer cette ville, et de transmettre aux fils de vos fils la mémoire de ses bienfaits ; et que Jupiter et tous les dieux du ciel soient témoins des bienfaits que vous avez reçus de nous.


ADRASTE.

Oui, Thésée, nous savons quels services tu as rendus à la terre d’Argos qui était dans la détresse, et nous en conserverons une reconnaissance qui ne vieillira pas. Le généreux secours que tu nous as donné mérite de notre part un pareil retour.