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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/56

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HÉCUBE.

Tu sais où est le temple de Minerve Troyenne ?

POLYMESTOR.

C’est là que sont les trésors ? A quel signe reconnaître la place ?

HÉCUBE.

A une pierre noire qui s’élève de la terre.

POLYMESTOR.

As-tu encore quelque chose à me dire à ce sujet ?

HÉCUBE.

Je voudrais te confier la garde des objets précieux que j’ai emportés avec moi.

POLYMESTOR.

Où sont-ils ? Les tiens-tu cachés dans tes vêtements ?

HÉCUBE.

Ils sont dans cette tente, parmi les amas de dépouilles.

POLYMESTOR.

Où donc ? C’est là l’enceinte de la flotte grecque.

HÉCUBE.

Cette tente est réservée aux captives.

POLYMESTOR.

N’y a-t-il point de danger ? Ne s’y trouve-t-il point d’homme ?

HÉCUBE.

Aucun ; nous y sommes seules : entre donc. Les Grecs, impatients de revoir leur patrie, se disposent à mettre à la voile : achève promptement ce que tu as à faire, afin que tu retournes avec tes enfants aux lieux où mon fils t’attend. (Ils entrent dans la tente.)

LE CHŒUR, seul.

[1024] Tu n’as pas encore reçu la peine de ton crime, mais