Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/55

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CUBE.

Conserve-les, et ne convoite pas ce qui appartient à tes proches (40).

POLYMESTOR.

Nullement, ô femme ; je me contente de ce que j’ai.

HÉCUBE.

Sais-tu maintenant ce que j’ai à te dire, ainsi qu’à tes enfants ?

POLYMESTOR.

Je l’ignore ; tu vas sans doute m’en instruire.

HÉCUBE.

[1000] Que mon fils te soit cher, comme tu l’es maintenant à moi-même.

POLYMESTOR.

Quel est donc ce secret, que mes enfants et moi nous devons savoir ?

HÉCUBE.

Je veux t’apprendre où sont enfouis les antiques trésors des Priamides.

POLYMESTOR.

Voilà ce que tu veux faire connaître à ton fils ?

HÉCUBE.

Oui, et c’est toi que j’ai choisi pour l’en instruire ; car je connais ta religieuse probité.

POLYMESTOR.

Qu’est-il donc besoin de la présence de mes enfants ?

HÉCUBE.

Il vaut mieux, si tu viens à mourir, qu’ils connaissent mon secret.

POLYMESTOR.

Tu as raison ; c’est plus prudent.