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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/65

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 mes enfants ! ô lumière qui m’est ravie ! Malheureux que je suis !

HÉCUBE.

Tu pleures ! Et moi donc, penses-tu que je ne pleure pas mon fils ?

POLYMESTOR.

Tu es dans la joie de m’outrager, méchante que tu es !

HÉCUBE.

Ne dois-je pas me réjouir de t’avoir puni ?

POLYMESTOR.

Tu ne te réjouiras plus peut-être, quand les flots de la mer…

HÉCUBE.

[1260] Ne me porteront-ils pas aux rivages de la Grèce ?

POLYMESTOR.

Ils t’engloutiront dans leur sein, où tu tomberas du haut du mât.

HÉCUBE.

Et quelle main m’y précipitera (51) ?

POLYMESTOR.

Toi-même tu monteras au mât du navire.

HÉCUBE.

De quelle manière ? sera-ce avec des ailes (52) ?

POLYMESTOR.

Tu seras changée en chienne, aux regards enflammés.

HÉCUBE.

Qui t’a appris la métamorphose que je dois subir ?

POLYMESTOR.