Emploi qui m’est cher ! ma main fraternelle ne refuse pas de prendre soin d’un frère.
Approche ta poitrine contre la mienne, et écarte de mon visage ma chevelure souillée, car elle voile mes regards.
[225] Tête souffrante, que l’eau n’a pas rafraîchie depuis longtemps, combien ces cheveux incultes et hérissés te défigurent !
Couche-moi de nouveau sur ce lit : quand l’accès de ma fureur s’apaise, je reste sans force et le corps brisé.
J’obéis : le lit plaît au malade ; son repos est fatigant, et cependant nécessaire.
Remets-moi sur mon séant, et redresse mon corps. Les malades ne sont jamais contents : le malaise les rend inquiets.
Veux-tu aussi mettre les pieds par terre, et faire quelques pas avec précaution ? Tout changement est agréable.
Oui, c’est au moins l’apparence de la santé ; et l’apparence est quelque chose, quand la réalité manque.
Écoute-moi, mon frère, pendant que les Furies te laissent maître de ta raison.
As-tu quelque chose de nouveau à m’apprendre ? Si