Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/113

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Iphigénie.

Qu’il dise : « Je rendrai cette lettre a tes amis. »

Pylade.

Oui, je rendrai cet écrit à tes amis.

Iphigénie.

Et moi je te renverrai sain et sauf des îles Cyanées.

Oreste.

Quel dieu prends-tu a témoin de ton serment ?

Iphigénie.

Diane, dont je suis la prêtresse.

Pylade.

Et moi, le roi du ciel, le grand Jupiter.

Iphigénie.

Et si tu me trahis, au mépris de ton serment ?

Pylade.

Puissé-je ne revoir jamais ma patrie. Et toi, si tu ne sauves mes jours ?

Iphigénie.

Puissé-je ne jamais porter vivante mes pas dans Argos !

Pylade.

Écoute maintenant une chose que nous avons omise.

Iphigénie.

Il sera toujours temps si elle est convenable.

Pylade.

Accorde-moi cette exception : si le vaisseau fait naufrage, si ta lettre périt avec mes biens dans la tempête, si je ne sauve que ma vie, que le serment ne soit plus obligatoire pour moi.

Iphigénie.

Sais-tu ce que je ferai ? plus on prend de soins, plus on a de chances de succès. Je te dirai le contenu de ma lettre, pour que tu puisses la rendre à mes amis : ainsi tout sera en sûreté. Si en effet tu conserves ma lettre, pour que tu puisses la rendre à mes amis : ainsi tout sera en, sûreté. Si en effet tu conserves ma lettre, ses muets caractères